Les moyens matériels d’une entreprise englobent toutes les catégories de biens et équipements concourant à la production du bien ou service considéré : fournitures diverses, moyens techniques ou productifs, informatiques, véhicules, etc…

Pour financer l’acquisition de ce matériel professionnel, il existe plusieurs solutions :

les fonds propres

Cette solution consiste à puiser dans les ressources propres de l’entreprise (capital social, compte courant d’associés, placements de trésorerie utilisés pour l’occasion). Particulièrement économique, cette première solution permet à la structure de rester indépendante vis-à-vis des banques (un luxe que toutes les sociétés ne peuvent pas se payer surtout en période de tension ou de crise). En revanche, cet autofinancement peut engendrer des problèmes de trésorerie même passager. Par ailleurs, ce choix n’est pas des plus opportuns puisqu’il empêche la création d’une charge théoriquement salvatrice dans un bilan comptable dont on cherche légitimement à baisser le résultat net. Le financement par fonds propres convient pour l’acquisition de matériel et mobilier de bureau, matériel informatique et bureautique et, plus rarement, pour les installations et agencements,

Le crédit bancaire

C’est le mode de financement le plus couramment utilisé. Souple et facile à mettre en œuvre, il permet de déduire les charges d’intérêts du bilan de la société. Le choix des acteurs est très important tout comme les marges de négociation avec ces derniers. Ce guide lui consacre une part importante (voir les autres sections).

Le leasing

Cette solution, qui est aussi nommée « crédit-bail mobilier », est l’opération par laquelle un crédit-bailleur loue au bénéfice d’une entreprise (crédit-preneuse), des biens d’équipement ou de matériel d’outillage préalablement acquis, pendant une durée déterminée en contrepartie de redevances ou de loyers. Au terme dudit contrat de crédit-bail, l’établissement de crédit est tenu d’offrir au locataire l’opportunité facultative d’acquérir les biens loués pour un prix prenant en considération les versements d’ores et déjà effectués. Cette location avec option d’achat prive l’entreprise de la propriété des biens ce qui peut la pénaliser sur le plan patrimonial. Toutes les catégories de matériel ne sont pas éligibles au leasing.

Exemple spécifique du leasing auto/utilitaire.

Les avantages du leasing auto :

  • le leasing auto permet de choisir son modèle de véhicule neuf (options comprises) mais il permet aussi d’acquérir un véhicule d’occasion à condition de l’acheter chez un professionnel (garage, concessionnaire),
  • les sociétés de leasing (sociétés de crédits à part entière) bénéficient d’accords avec les constructeurs automobiles permettant ainsi de proposer aux professionnels preneurs des tarifs remisés et donc des loyers minorés,
  • le leasing permet aux entreprises d’acquérir un ou plusieurs véhicules sans alourdir leur ratio d’endettement. En effet, le leasing prenant la forme d’une redevance mensuelle (loyer), aucune dette ne figure au passif de l’entreprise ce qui conforte le bilan,
  • le leasing permet d’intégrer des services annexes tels que l’entretien du véhicule et permet aussi de financer la TVA.

Les inconvénients du leasing auto : 

  • l’entreprise n’est pas propriétaire de la voiture ou de l’utilitaire avant la fin du contrat. Il convient donc d’entretenir le véhicule et de le rendre en bon état à l’échéance du contrat si l’option d’achat n’est pas levée,
  • certains contrats prévoient un nombre de kilomètres à ne pas dépasser. En cas de dépassement, un forfait – parfois dissuasif – est facturé par le crédit-bailleur,
  • comme pour le crédit, il peut parfois nécessiter un apport sur fonds propres qui se situe entre 10 et 30 % du montant du véhicule selon les cas. types de véhicule concernés à l’heure actuelle, toutes les marques automobiles & utilitaires savent proposer cette formule qui connait un fort engouement (même les particuliers sont de plus en plus séduits par ce mode de financement). Les catégories de véhicules suivants sont concernées :
    • les véhicules neufs (y compris véhicules haut de gamme),
    • les véhicules d’occasion achetée chez un professionnel tel qu’un garage ou un concessionnaire,
    • les véhicules de tourisme,
    • les véhicules de société,
    • les utilitaires et certains poids-lourds.

La location financière

La location financière correspond à la location d’un bien sur une longue durée. Par rapport au crédit-bail, cette formule ne permet pas à l’entreprise d’acquérir le bien en fin de période d’utilisation. Par ailleurs, elle n’est pas soumise à la réglementation du droit bancaire, mais est régie par le Code du commerce. Les structures proposant cette opération ne sont pas des établissements de crédit. Le principal avantage de ce type de contrat tient à sa souplesse d’utilisation. Il permet de financer 100 % du prix de l’équipement. Le bilan de l’entreprise s’en trouve légèrement allégé, car de ce fait le bien financé n’apparaît pas dans son actif. Le loyer versé pour utiliser ce bien est déductible intégralement et il est inscrit en charge d’exploitation. Si la durée du financement est inférieure aux règles comptables en matière d’amortissement, la location financière autorise une économie d’impôt.