Qu’elle soit en difficulté passagère ou qu’elle veuille anticiper un besoin particulier, l’entreprise peut être amenée à solliciter un financement de trésorerie. Les origines de ces problématiques de trésorerie sont multiples :

  • besoin de financement du cycle de production (afin de garantir la production des commandes enregistrées par exemple),
  • besoin de financement des stocks (paiement des fournisseurs en attendant l’écoulement des produits ou leur intégration dans la production en cours),
  • besoin de délais de règlement (avance de trésorerie dans l’attente de régularisation des paiements par les Clients).

Là aussi, les organismes prêteurs proposent des solutions adaptées à chacun des ces cas de figure, solutions contenues dans le terme général de « financement à court terme ».

  • le découvert bancaire / les facilités de caisse : le découvert et les facilités de caisse sont des concours à court terme (qui ne dépassent généralement pas trois mois) renouvelables autorisant les bénéficiaires à avoir un solde débiteur jusqu’à un certain niveau. En contrepartie de ces concours, l’entreprise Cliente paie à la banque des frais bancaires fixes et des intérêts qui sont proportionnels au montant et à la durée des dépassements enregistrés. Ces concours sont idéaux pour faire face à des besoins ponctuels et imprévus de trésorerie. Leur mise en place est très rapide, leur coût n’est pas élevé et la gestion de ces concours est parfaitement maitrisable. Cependant ce concours est rarement octroyé aux jeunes entreprises puisqu’il faut des états financiers fiables pour le banquier puissent évaluer le montant et la durée des concours à consentir,
  • l’affacturage : l’affacturage est une technique consistant à transférer le bénéfice des créances Clients vers un organisme de financement appelé factor. Ce dernier va payer une partie de ces créances à l’entreprise, à charge pour lui de recouvrer les sommes en question en se tournant directement vers les Clients. C’est un moyen efficace de se prémunir contre le risque de défaillances des Clients en le transférant sur le factor. Enfin, ce financement est facilement accessible aux nouvelles entreprises particulièrement dans le domaine du B to B,
  • l’escompte des effets : l’escompte consiste pour une entreprise à remettre à la banque les traites qu’elle possède sur un client, avant qu’elles n’arrivent à l’échéance. Si la banque accepte la traite, elle verse à l’entreprise le montant de sa créance déduction faite de ses frais. A l’échéance, la banque se tourne vers le Client de l’entreprise pour être payé. Les avantages de l’escompte sont les suivants :
    • l’avance immédiate du poste client c’est-à-dire une trésorerie plus vite positive qu’un autre mode de financement traditionnel de court terme (facilité de caisse, découvert autorisé),
    • le choix des créances Clients que l’entreprise souhaite escompter auprès de sa banque et ce en fonction de l’état de la trésorerie à ce moment là,
    •  les créances sur les Clients ne sont pas comptabilisées dans le bilan, puisqu’elles ont fait l’objet d’une cession à la banque.
    • le coût du service se décline de la manière suivante :
      • des commissions pour la remise du bordereau d’escompte (feuille récapitulative sur laquelle sont récapitulés les effets remis à l’escompte),
      • une commission par nombre d’effets remis dans le même bordereau d’escompte,
      • des intérêts calculés à un taux déterminé à l’avance, sur le montant de l’effet de commerce remis à l’escompte. Ces intérêts sont aussi calculés sur la durée de l’avance des fonds qui est faite (entre le moment de la remise et la date d’échéance de l’effet).
  • le financement Dailly : du nom de la loi Dailly (1981), ce mode de financement permet de regrouper plusieurs créances commerciales sur un seul bordereau qui a la possibilité d’être cédé à un tiers ou être nantis. Le débiteur cédé, c’est-à-dire le débiteur de ladite créance, doit s’acquitter de son obligation envers le cessionnaire dès lors que celui-ci lui a notifié la cession.