De nombreux frontaliers français – et notamment alsaciens – travaillant en Suisse souhaitent acheter un logement en France, pour une résidence principale, une résidence secondaire ou un investissement locatif. Pour cela, certaines banques leur proposent des prêts en devises CHF. Afin de permettre l’achat du logement en France, les établissements prêteurs concernés prêtent un capital en euros. En revanche, l’emprunteur effectue ses remboursements dans la devise dans laquelle il perçoit ses revenus, c’est-à-dire le Franc Suisse (CHF).
La souscription d’un prêt en devises présente 2 gros avantages pour les frontaliers :
- cela les met à l’abri de la volatilité du cours Euros / CHF,
- les taux sont régulièrement plus bas que pour un prêt immobilier libellé en euros (on observe des différences de l’ordre de 0,50 à 1,00 %).
Attention, toutefois, à ce genre d’emprunt dont l’aspect alléchant a, par exemple, été mis à mal au courant de l’année 2015 par une forte réévaluation orchestrée par l’Etat helvète.
Les risques ne sont pas négligeables :
- risque d’un taux de change défavorable lors de la revente du bien (et donc du solde du crédit en cours),
- risque lié à l’encaissement d’un loyer en euro – dans le cadre d’un investissement locatif – alors que le prêt est libellé en CHF,
- risque de perte d’emploi avec perception d’une allocation chômage versée en euro alors que le prêt reste à rembourser en CHF…